Commémoration de la journée internationale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie en Haïti
- sitewebodelpa
- il y a 4 jours
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Le vendredi 17 mai 2025, l’Hôtel Montana, a accueilli la journée internationale contre l'homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie, en Haïti. Cette activité s’est déroulée sous l’égide du Comité national de plaidoyer et des populations-clés en Haïti (CNPPCH), autour du thème : « le pouvoir des communautés ». Elle visait à promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention au profit de la communauté LGBTQI+.
Près d'une centaine de personnes, œuvrant pour le respect des droits de cette communauté, a pris part à cette initiative. On retient : Dr Fritz Moïse, Président du Forum de la Société Civile; Jhony LAFLEUR, Président du CNPPCH; Charles King, Président du conseil d'administration de Housing Works; Francesca Juliyanah BUTEAU, Présidente du Comité National Représentatif de la Communauté Trans Haïtienne; Soeurette Policar, Coordonnatrice du Community Lead Monitoring (CLM) ; Reginald DUPONT, Directeur Exécutif de la fondation SEROVIE; Dr Eva Marly STEIDE, Directrice Pays de Housing Works sans oublier les membres du CLM et de la communauté LGBTQIA+, entres autres.
La programmation de cette activité hybride a été bien garnie. Discours circonstanciels, panel de réflexion et de sensibilisation, présentation du rapport de collecte de données TB/Malaria du CLM, partie musicale, chorégraphie, remise de plaques d’honneur autres ont été au cœur de cette célébration.
IDAHOT à travers son prisme historique et social

« La journée du 17 mai a pris naissance à partir d’une décision émanant de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 1990, consistant à supprimer l’Homosexualité de la liste des maladies mentales. C’est une date de grande importance dans la lutte pour le respect des droits de la communauté LGBTQIA+ dans le monde particulièrement en Haïti », a déclaré Johny Clergé, secrétaire générale de la fondation Arc-en -Ciel d’Haïti (ORAH).
Selon ce dernier, avec le poids des années, IDAHOT a pris beaucoup d’ampleur. Cependant, en Haïti, en dépit des différentes avancées, la communauté est toujours confrontée à une spirale de violences. La stigmatisation et de la discrimination ne sont jamais trop loin. Elles pèsent lourdes. Avec les nouvelles technologies de communication, la situation s’intensifie au quotidien. Les membres de la communauté sont au pilori à cause de leur orientation sexuelle, leur identité de genre et autres.
Quel avenir du mouvement LGBTQIA+ en Haïti après la coupure budgétaire des programmes ?
La dernière partie de la journée a été réservée au débat. Un panel composé de Jhony LAFLEUR, Francesca Juliyanah BUTEAU et Jhony CLERGÉ, a été constitué. Leurs réactions ont été portées sur le futur de la communauté suite au gel de fonds des programmes VIH. Le Président du CNPPCH, a souligné que IDAHOT ne doit pas être seulement perçue comme une célébration. Elle doit être aussi empeignée de réflexion, de sensibilisation et d’action. « Le pouvoir des communautés, un thème qui nécessite la collaboration de tous les alliés. Ce thème rappelle nos principaux nos engagements envers nos principales communautés, peu importe l’endroit où nous sommes. Il est temps de serer les coudes pour avancer car l’union fait la force ».

Cerné de regard, le premier citoyen de AJCDS a fait savoir que Le gel des fonds n’est sans conséquences sur la communauté. Elle impacte les activités devant être réalisées au profit de celle-ci. Pour pallier à ce problème, les leaders des différentes organisations doivent entreprendre des actions dans l’objectif de construire un avenir solide pour les membres.
Pour sa part, Francesca a fait savoir que cette mauvaise passe doit être le moment ooportun pour identifier les strategies durables pour lavenir de la communauté LGBTQIA+. Aussi, identifier ses vrais allies et renforcer les liens avec les partenaires internationaux qui continuent de soutenir la lutte.
D’un autre cote, Clergé a exprimé son inquiétude sur l’avenir du mouvement LGBTQIA+ en Haïti après la coupure budgétaire des programmes. « La rupture des fonds alloués aux programmes VIH,par l’administration de Donald Trump, est comme une épée de DAMOCLES pour le pays particulièrement pour la communauté. C’est une violation des droits de la personne humaine. Rien n’est jamais acquis en matière de combat pour le respect des droits humains. Cela doit se faire de façon continue. Car du jour au lendemain on peut tout perdre », a-t-il souligné.
Profitant du micro de l’ODELPA, le militant a exhorté l’ETAT de répondre à ses obligations régaliennes, vis-à-vis des LGBTQIA+ et des populations clés, conformément aux dispositions de l’art 19 de la Constitution Haïtienne. Car ces franges de la société doivent aussi jouir de l’ensemble des privilèges accordés, aux habitants de cette terre, suivant les instruments juridiques portant sur les droits humains. « Le taux de prévalence du VIH va accroitre chez les jeunes et les HARSAH en raison de ses suspensions étrangères. La propagation du VIH va atteindre le pic en Haïti », a-t-il relaté avec beaucoup d’inquiétude.
Le CNPPCH a profité de l’occasion pour décerner des plaques…. à Frantzdy Napoleon, secrétaire de cette structure et Jhony Clerge pour leur contribution et leur implication dans lutte pour le respect des LGBTQIA+.
Esperancia Jean Noel
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