Les plaidoyers, des vecteurs de changement
Dernière mise à jour : 22 juin
« Le plaidoyer est un processus stratégique conçu pour influencer les politiques et les pratiquesqui affectent la vie des gens. Il est entrepris pour améliorer quelque chose qui est défavorable à un groupe particulier. En d’autres termes, c’est un processus continu qui a pour but de changer des comportements, des actions, des attitudes ou des lois en faveur des personnes touchées par un problème ou une situation en influant les décideurs », des propos tenus par la coordonnatrice générale de la surveillance Dirigée par la Communauté (SDC), Mme Sœurette Policar, le vendredi 14 juin 2024, intervenant sur les techniques de plaidoyer et de communication lors de la
formation, pour les nouvelles équipes de terrain.
Cette activité a été réalisée dans les locaux de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), pendant une période de 4 jours, allant du 11 au 14 juin dernier. Présents à cet atelier de formation, les moniteurs et les coordonnateurs des différentes équipes qui auront à monitorer les sites de prise en charge des patients tuberculeux, atteints du paludisme et les victimes de VBG. Des leaders d’organisations membres du Forum de la société civile, ont aussi pris part, en présentiel et en ligne, à cette session de formation.
Micro en mains, projecteur allumé, la militante des droits humains, d’une voix assez claire et précise, a fait ressortir la raison d’être d’un plaidoyer. « À travers un plaidoyer, on peut obtenir des changements tant qu’au niveau local, qu’international et avoir un impact sur ceux qui influencent les changements. Il a un effet multiplicateur. Des personnes qui vous suivent peuvent reproduire les mêmes actions dans d’autres zones afin d’obtenir des solutions suite à un problème identifié », a-t-elle relaté.
Mme Policar a beaucoup insisté sur les différentes étapes pour mener à bien un plaidoyer. Divisées en deux, on y trouve, la planification d’un côté et l’activité de plaidoyer d’un autre côté. La première comprend : l’évaluation de la situation, l’établissement des buts et l’élaboration de la stratégie. La seconde : la planification de l’activité, la mise en œuvre qui peut être des rencontres, des sit-ins, des séminaires, la production des rapports, entre autres et les suivies et évaluations. La directrice exécutive de l’ODELPA, a fait comprendre, aux participants, que ces étapes doivent être scrupuleusement respectées pour la réussite de l’activité. Les unes sont aussi importantes que les autres.
La communication, un pilier important pour la réussite d’un plaidoyer
« Lorsque vous faites un plaidoyer, il faut toujours adopter une méthode de communication en raison du public cible. Il en existe plusieurs types. Nous avons, premièrement, la communication interpersonnelle ou directe qui se fait entre deux personnes c’est-à-dire un émetteur et un récepteur. Ce type de communication nécessite la rétroactivité qui va assurer la continuité des conversations. Deuxièmement, la communication de masse, l’émission d’information en public, c’est-à-dire à un nombre illimité de récepteurs. Troisièmement, la communication de groupe, l’émission d’un message par un émetteur à un groupe ciblé (un nombre de récepteur bien défini », a expliqué Mme Policar.
La communication peut être verbale ou non verbale. Cernée de regards, la coordonnatrice a poursuivi en mettant sur le tapis les constituants de ces deux (2) formes de communication à savoir le registre de la langue, le ton, le débit, les gestes, le regard, la posture pour ne citer que ceux-là.
« La responsabilité pour une bonne communication est partagée entre l’émetteur et le récepteur. Vous qui serez sur le terrain, veillez à chacun de vos gestes, le ton que vous allez utiliser pour collecter les données, les regards que vous allez lancer aux personnes que vous questionnez. Il faut aussi vérifier si la personne est réceptive, si elle peut subir une interrogation. Car tout a un sens dans la communication, les moindres détails comptent », a conseillé madame Policar.
Pour clore son intervention, le numéro 2 de l’ODELPA a rappelé aux participants les six points forts pour une communication efficace, ce sont entre autres, la clarté dans les idées, l’utilisation d’un langage clair, la maitrise du langage corporel et le ton de la voix.
Esperancia Jean Noel
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