La fondation SEROvie vers l’élimination des violences basées sur le genre
La SEROvie, le jeudi 24 octobre 2024, a désormais 25 ans. Du haut de son quart de siècle, cette organisation communautaire haïtienne a toujours orienté sa mission vers l’instauration d’un environnement favorable à l’épanouissement de tous, sans aucune forme de discrimination ni de violence. Pour célébrer ce parcours parsemé d’embuches mais riches en réalisations, une journée de vulgarisation scientifique et programmatique a été organisée à l’hôtel Montana.
En présence de plusieurs dizaines d’invités, la SEROvie, par moyen de divers panels, a présenté divers sujets. Sensible aux droits humains, les membres de l’équipe de communication de l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), qui traite les sujets liés aux violences basées sur le genre (VBG) , ont accordé la plénitude de leur attention à l’engagement que porte la SEROvie sur cette question.
« Des actions guidées par une mission : Mettre sur pied un programme de santé pour la prévention et la prise en charge des maladies infectieuses et des programmes d’encadrement légal, psychosocial en faveur des populations clés et prioritaire liées au VIH/SIDA et aux maladies infectieuses en général. Nous offrons gratuitement des services spécialisés en santé sexuelle et reproductive, un encadrement psychosocial et des services de soutien aux familles. Nous œuvrons à offrir des services de santé gratuits aux hommes, aux minorités sexuelles et de genre, y compris aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, aux travailleurs du sexe ainsi qu’aux clients de ces derniers et aux familles. Nous travaillons à la prévention et au traitement des maladies infectieuses et souhaitons avant tout aider les populations à vivre une vie plus saine », a informé la conseillère de la fondation SEROvie, Valentina Jean-Noël, intervenant au deuxième panel.
Qu’en est-il de la Prise en charge psychosociale des survivants.es de VBG ?
Dans sa présentation, la conseillère a éclairé les lanternes. Axé sur un accompagnement de travailleurs sociaux qui font l’histoire sociale de la survivante et détermine les besoins spécifiques du patient, la prise en charge suit un processus bien spécifique : « En raison de l’engagement que la Fondation SEROvie porte à la santé et aux Droits Humains, la VBG a pu trouver sa place dans les services de soin que nous offrons. En effet, à travers nos différents sites qui sont étendus sur 8 départements, pour les cas de violence sexuelle et de violence physique, les services cliniques répondent par : l’examen clinique complet ; Le test de dépistage ; La PEP ; En cas de blessure et lésions externes, des soins physiques », a-t-elle informé.
Sans ambages, elle continue pour exposer les méthodes utilisées pour soigner les survivantes : « Pour bien aider les survivantes à surmonter les violences, on se sert d’approches humanistes cognitivo-comportementales et systémiques. Pour ce qui est des outils utilisés lors des évaluations psychologiques, il s’agit de test de santé totale, test de stress et test de dépression. On utilise aussi des thérapies par la parole, par écrit, la thérapie relaxation progressive de Jacobson, la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) et des exercices de respiration. »
Selon un schéma affiché à l’écran, à la Clinique J.C. Menard, le circuit de prise en charge des cas de VBG s’articule comme suit : 1) Examen clinique complet ; 2) Test de dépistage ; 3) Soins physiques, en cas de blessure et lésions externes ; 4) assistance au logement ; 5) Assistance légale, en collaboration avec la Police ; 6) Autonomisation de la survivante ; 7) Référencement pour autres besoins particulières, si nécessaire.
Dans ce courant d’humanité, la fondation SEROvie a les yeux bien fixes vers des perspectives. Pour les atteindre, a en croire la conseillère, des financements sont essentiels : « En raison d’avoir aujourd’hui plus de capacité d’accueil dans nos maisons de transit, nous envisageons de pouvoir répondre adéquatement aux besoins des survivants liés à leur réinsertion socio-économique que ce soit en termes de recherche d’emploi, de formation professionnelle ou de création d’activité génératrice de revenu. Par conséquent, nous espérons trouver de nouveau financement pour renflouer le budget alloué à nos centres d’hébergement. »
Jobenson ANDOU,
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