L'Initiative pour le développement des jeunes (IDEJEN), un bras de secours pour les déplacés dans les camps

" L'initiative pour le développement des jeunes (IDEJEN) fut initialement un projet créé pour assister les victimes du tremblement de terre du 12 janvier 2010. En mars de la même année, ce projet a été transformé en une Organisation non gouvernementale (ONG) locale afin de continuer sa mission auprès de la communauté des jeunes en situation difficile d'Haïti ", informe Berthony Metellus, un coordonnateur de terrain de l'institution.
En te que coordonnateur de terrain, Berthony est humaniste. Parler de la mission d'IDEJEN pour lui, c'est raconter ses expériences. Ses bons rapports avec les gens à qui l'institution vient en aide, en particulier les enfants. " On travaille sur 21 refuges dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Nous apportons un soutien psychosocial aux victimes
déplacées. Nous fournissons une aide financière aux parents qui veulent envoyer leurs enfants à l'école. Pour ceux qui habitent le local même de leur établissement scolaire, nous les assistons selon nos moyens. Nous donnons des emplois manuels aux adolescents sur les sites ", a indiqué M. Metellus.
La voix de Bellegarde Jean s'accorde avec celle de Berthony Metellus. Tous deux, de vrais humanistes, sont un pont de jonction entre IDEJEN et les déplacés. " Nous allons voir les besoins directement : la santé, l'éducation, les professions etc... ".
Cette institution ne laisse passer aucun grand événement pour le marquer d ' u n e n o t e p o s i t i v e . " P o u r l a c o m m é m o r a t i o n d e l a j o u r n é e internationale de la femme, le 8 mars dernier, on a organisé une activité pour 200 mères et filles entre 14 et 19 ans qui ont déjà des enfants, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. C'était aussi une journée de réflexion sur la vulnérabilité de leur mode de vie sur les sites. Pour la fête des mères, IDEJEN s'est encore manifestée. On a donné des kits alimentaires et une enveloppe de dix milles gourds à plus d'une centaine de mères. Pour la fête des enfants le 9 juin, avec UNICEF, on a réuni plus de 500 enfants venant de différents sites pour célébrer la journée ", a expliqué Jean Bellegarde.

" Ce qui fait notre force, c'est la volonté qui nous anime ", déclare-t-il sur un élan de fierté. Pour cet homme non avare de paroles, la mission d'IDEJEN : Offrir une seconde chance aux enfants et aux jeunes des zones marginalisées pour qu'ils deviennent autonomes et participent au développement socio- économique du pays en tant que citoyens à part entière. Par rapport à la réouverture des classes, certains enfants vont à l'école. Au retour, nous assistons ces enfants dans leurs devoirs. Pour ceux qui restent sur les sites, nous faisons une initiation aux métiers avec eux. Leur apprendre à recycler certaines matières principalement. “
Face au calvaire de ces victimes de l'insécurité, les coordonnateurs d'IDEJEN présentent l'institution comme une oasis dans un désert. Selon Berthony, une organisation pareille est très utile. " Notre mission est d'aider les jeunes de tout le pays à disposer d'outils pour devenir indépendant. C'est une noble cause. Pour assoir cette mission, nous avons une équipe de jeunes femmes et de jeunes hommes que nous formons pour accompagner les gens. Nous apportons de l'assistance aux femmes enceintes et aux nouveaux nés. Nous
les sensibilisons sur l'importance de la vaccination. Nous implantons des écoles pour les jeunes non-scolarisés ou déscolarisés. Nous leur donnons métiers et accompagnements pour qu'ils puissent intégrer la société. Nous savons que les gens ont dû fuir leur logis avec plein de soucis. Nous leur apportons des moments de détente. Jouer au football, aux cartes, aux dominos etc..."
Vingt sites avec plusieurs centaines de personnes, on peut vite conclure que le travail n'est pas facile. Bellegarde confirme. Pour mener de telles actions, les ressources humaines dont dispose IDEJEN facilitent les choses. " C'est à travers nos U-reporters qui sont quotidiennement avec les déplacés dans les camps qu'on arrive à faire bouger les choses. Ils apportent leur soutien dans la sensibilisation liée aux maladies hydriques, la préparation de sérum oral, le lavage des mains, le traitement d'eau. Ils assurent les suivis médicaux quand une personne tombe malade. “
Les gens ne peuvent pas demeurer éternellement dans les camps. Quelle perspective ? " Nous souhaitons les faire retrouver leur vie antérieure ", martèle Bellegarde.
Bien que satisfaits des précédents accomplissements, les coordonnateurs de terrain pour IDEJEN ne voient pas cesser leurs accompagnements tant que les conditions des déplacés ne sont pas améliorées. " Nous constatons directement les besoins de ces victimes sociales dans les abris à travers nos U- reporters. Notre objectif est de les faire avancer. Les soutenir autant que nous le pouvons, c'est pourquoi nous travaillons jour et nuit pour défendre leurs intérêts auprès de toutes les ONG qui fournissent de l'aide humanitaire ", conclut Bellegarde Jean.
Jobenson Andou
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