Gros plan sur la journée de sensibilisation et de prévention contre le cancer du sein à l’ODELPA
Le samedi 09 novembre 2024, l’Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA) a organisé une journée de dépistage du cancer du sein. Ayant compris que pour prendre le contrepied de cette maladie grave et potentiellement mortelle, il faut agir le plus tôt possible, l’ODELPA tenait à offrir une possibilité de prévention et de guérison à des femmes économiquement vulnérables.
Dans sa plénitude de joie de pouvoir desservir la population, une douleur qui ne s’efface surgit sur le visage de la présidente de cette organisation, madame Ficeline RATEAU. Après avoir souffert indirectement de cette maladie, pour elle, cette initiative est un moyen d’éviter l’amertume à d’autres personnes : « J’ai perdu ma mère à cause du cancer du sein. Suite à la découverte de la maladie, elle a subi plusieurs séances de chimiothérapies et même une opération chirurgicale de plusieurs heures. En dépit de tout cela, le cancer s’est métastasé et l’a emporté vers l’au-delà. Vous savez tous qu’on ne se remet jamais de la perte de celle qui nous porte toute notre vie. C’est une pathologie qui ne cesse de faire des victimes dans le monde. Être à la tête de cette organisation, qui réalise une telle activité contre le cancer, est pour nous une grande victoire », a-t-elle déclarée lors son intervention au lancement de la journée.
Il est à peine 12 heures, à en croire Dr Jasmine Louis, plus d’une trentaine de patientes a déjà été ausculté. « Je tiens à saluer l’ODELPA, pour avoir mis sur pied une pareille initiative. Parmi les consultations, nous n’avons pas encore enregistré des cas avec des boules ou des masses seulement des douleurs mammaires. Alors, les patientes doivent subir des examens supplémentaires pour détecter la cause ».
Dans ce même courant, le médecin en a profité pour prodiguer quelques conseils : « Les femmes doivent porter plus d’attention à leur corps. Les mères allaitantes doivent se contenter d’allaiter leur nourrisson, cela aide à combattre le cancer. Palpez régulièrement les seins pour remarquer tout changement. N’attendez quand les signes apparaissent au dehors pour consulter le médecin, vous risquez de commencer trop tard. »
Impressions des bénéficiaires
Samsline RESILIEN, 22 ans, est l’une des dizaines de bénéficiaires de cette journée dédiée à la santé. Après avoir consulté le médecin, elle s’en sort satisfaite. La résidente de Village la Renaissance a confié que pour son premier dépistage, elle ne pouvait rien espérer de plus : « C’était mon premier dépistage. Depuis la consultation jusqu’à l’obtention gratuite de médicaments, tout a été bien pour moi. Ma plus grande satisfaction, mes seins sont en parfait état », se réjouît-elle.
Pour Fredeline ZEPHIR, 5 ans de plus de son quart de siècle, sa présence dans l’enceinte de l’ODELPA revient de la conscience de sa prévalence d’avoir cette maladie. Après avoir trouvé satisfaction dans les initiatives passées de cette organisation, elle était persuadée que la présente lui serait encore plus bénéfique : « Je n’ai pas l’argent de me faire dépister et faire les examens pour connaître mon état de santé. Vu mon âge, quand on m’a informé cette activité, j’ai tout de suite résolu de venir et en fin de compte, je suis amplement satisfaite. »
La résidente de Cité soleil n’a pas ménagé sa voix exprimant sa profonde gratitude. Dans la même veine, elle a conseillé aux autres femmes de ne pas avoir peur des résultats et se faire auscultées pour une population en santé.
Cette activité, selon Esperancia JEAN NOEL, officière de communication adjointe de l’ODELPA, est un succès. Clôturant la compagne de sensibilisation et de prévention lancée au cours du moi d’octobre, cette initiative voyait à satisfaire les réfugiés des camps de fortune de la région métropolitaine de Port-au-Prince, les femmes issues des quartiers défavorisés, des organisations communautaires et autres. Mise à part du dépistage du cancer du sein, certaines participantes ont été également dépisté du cancer du col de l’utérus.
Après cette journée, le travail n’est pas terminé, a confié madame JEAN NOEL. « Ces femmes auront à faire d’autres examens médicaux relatifs aux différentes anomalies mammaires prélevées, dans l’objectif de mettre fin à des maladies qui font rage dans notre société depuis des lustres. »
Pour la réalisation de cette activité, on retiendra le support inconditionnel de la Fondation pour la Santé Reproductrice et l’Education Familiale (FORSREF).
Jobenson ANDOU,
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