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Se former, un moyen pour atteindre les trois 95 : les bénéficiaires de la troisième série de formation jettent le dé


Réduire le VIH d'ici 2030 : chacun à son rôle à jouer. Les bénéficiaires de la troisième session de formation réalisée sous l’égide de l'Organisation de Développement et de Lutte contre la Pauvreté (ODELPA), s’engagent dans cette lutte. Du 06 au 09 août 2024, trente jeunes issus de Fort-national et de Saint Martin ont pris part à cet atelier, qui, déroulé au local de ladite institution, à Delmas, s’inscrit dans le cadre d’une campagne de sensibilisation, d’éducation et d'appui psychologique, supportée financièrement par le Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les Réfugiés (HCR).



Au cours de la deuxième journée, le mercredi 07 août 2024, dans la peau d'une facilitatrice, Marc-Kerley FONTAL, a mis à nu le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Pendant environ deux heures, dans une ambiance participative, la journaliste a présenté les modes de transmission, les méthodes de prévention du virus sans oublier les nouveaux espoirs. Aussi a-t-elle tissé le rideau sur les mythes liés à cette pathologie. « Pour une meilleure approche, il faut faire la différence entre le VIH et le SIDA. Le SIDA est la duplication du Virus dans l’organisme humain, quand il n’est pas traité. Contrairement aux années précédentes, une personne atteinte du VIH, peut vivre longtemps suites aux avancées médicales. Et ce, grâce au traitement antirétroviral (ARV) qui maintient la quantité du virus à un niveau indétectable dans le sang du malade et empêche la transmission à d’autres personnes » a-t-elle affirmé.


S’instruire pour une cause commune


Les participants ont été très réceptif à cette présentation. Certains ont partagé leur avis sur la tenue de ces types de formation et d’autres leur désir de partager ces nouvelles connaissances à leur proche. Selon eux, cette démarche, d’une part, visera à sensibiliser à plus de gens sur le VIH et d’autre part, aidera à atteindre l’objectif des trois 95.


« Depuis l’arrivée de ce virus en Haïti, nombreuses ont été les mauvaises interprétations liées à ce dernier. Cela arrive généralement lorsque nous faisons face aux nouvelles maladies car nous sommes à court d’information. Malgré que la lumière ait été fait sur le VIH, le poids de la discrimination et la stigmatisation pèse encore lourd sur les personnes infectées. Une formation comme celle-ci permettra à tous et à toutes de mieux cerner les modes de contamination et de prévention pour mieux vivre avec une proche malade » a insinué Jameson LOTIN.


Résidant à Delmas 17, Stanley JEAN qui participait à cette cohorte se dit être en mesure aujourd’hui de différencier le VIH du SIDA. « Avant je disais que j’allais faire un test de dépistage du SIDA. Après avoir suivi les explications de Mademoiselle FONTAL, tout est clair maintenant. Dorénavant je peux faire la décantation entre le virus et la maladie » a-t-il déclaré dans un éclat de rire.


« Il n’est pas donné à tout le monde la chance de s’instruire. Participer à cette formation m'a été très bénéfique. Ce que j’ai appris aujourd’hui, je compte le partager avec mes amis. Je nourris déjà l’idée d’écrire une chanson sur le sujet pour éclairer mes fans » a continué le jeune chanteur Stanley.


D’autres impressions


Pour Chaïna BELANCE, membre du RCCDHA, une séance de formation comme celle-ci peut aider à la réduction du taux de contamination aux maladies sexuellement transmissibles, surtout chez les jeunes. Ces derniers seront en mesure de savoir comment se protéger et leur partenaire également. Voilà pourquoi elle encourage vivement cette initiative.


De son cote, Nolens FRANÇOIS, provenant du village Solidarité, a profité du micro de l’ODELPA, pour lancer un message :« J’encourage chaque personne qui vit avec ce virus de prendre leur médicament régulièrement afin de vivre en toute quiétude tout en vaquant à leurs activités personnelles ».

La rédaction

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Qui sommes-nous?

L'Observatoire communautaire sur les services VIH en Haïti (OCSEVIH), créé le 10 décembre 2020, est un projet financé par le PEPFAR et le Fond Mondial. Il est mis en œuvre suivant une approche basée sur le Community Led Monitoring (CLM) en anglais ou la Surveillance dirigée par la communauté (SDC) en français.

En effet, à travers la SDC, l’OCSEVIH se concentre sur la collecte de données quantitatives et qualitatives par le biais de diverses méthodes qui révèlent les idées des communautés sur les problèmes de qualité des services de santé aux niveaux de l'établissement, de la communauté, sous-national et national.

En termes d’objectif, l’OCSEVIH vise à donner aux communautés les moyens de surveiller la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Avec la SDC, l’OCSEVIH dispose d’une stratégie indispensable pour améliorer la riposte au VIH/SIDA en Haïti et permettre à toutes les personnes vivant avec le VIH de vivre une vie saine et digne.

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