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Les droits de l’enfant au cœur des débats à la Fondation Zanmi Timoun



« Selon les différents textes relatifs à la protection de l’enfance, un enfant est un être avec des droits et de la dignité. Ce qui caractérise l'enfant, c'est sa jeunesse et sa vulnérabilité. En effet, il est un être en pleine croissance, un adulte à en devenir et qui n’a pas les moyens de se protéger seul. L’enfant doit faire l’objet d’un intérêt particulier et d’une protection spécifique.», C’est en substance les propos de Maître Marjorie Brutus, spécialiste en population et développement. La Travailleuse sociale a fait cette déclaration lors d’une conférence-débats, organisée par la fondation « zanmi Timoun », à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant.

Cette activité a été accueillie, le lundi 20 novembre 2023, à l’hôtel Montana, autour du thème « Construire une Haïti ou les droits de l’enfant sont respectés : Défis, enjeux et perspectives ». Aux côtés de maître Brutus se trouvaient M. Antonal Mortime, défenseur des droits humains et Jérôme Paul Eddy Lacoste, responsable aux affaires académiques de la Faculté des Sciences Humaines, a assuré le déroulement de cette conférence.


Les droits de l’enfant au regard des conventions internationales

« Les droits des enfants sont sacrés et ont pour vocation de protéger l’enfant étant qu’être humain. Ils consacrent les garanties fondamentales à tous les enfants. Les droits des enfants, ce sont des droits humains spécifiquement adaptés à l’enfant. Car ils tiennent compte de sa fragilité, de ses spécificités et des besoins propres à son âge. Ils tiennent compte de la nécessité de développement des enfants », a rappelé à l'assistance composée en grande partie de leaders d’organisations de défense des droits humains, Madame Brutus. Elle en a profité pour faire le point sur la violation des droits des enfants par les parents et l’Etat Haïtien.

Les droits des enfants sont violés en permanence par des pratiques néfastes ayant des caractéristiques communes les plus anciennes fondées sur la culture, la religion, la tradition ou la superstition. Ces actions de violations sont ouvertement acceptées majoritairement par la communauté voir l'État entier.

«Chaque année, des milliers d’enfants meurent dans le monde entier. L’enfance et le développement de plusieurs d’autres sont marqués par des pratiques préjudiciables perpétrées par des parents, des leaders religieux et communautaires et d’autres adultes » a relaté la travailleuse sociale.


Cernée de regards, micro en mains, d’une voix assez calme, la professeure d’université a clairement fait comprendre que ces pratiques impliquent une discrimination flagrante contre des groupes spécifiques comme les enfants des rues, les enfants en domesticité et ceux vivant avec un handicap. Ces derniers sont toujours pointés du doigt. D’autres impliquent une extrême violence physique et psychologique chez l’enfant. Ces actions peuvent être considérées comme une atteinte grave à la dignité humaine de l’enfant et une violation des normes internationales relatives aux droits de l’homme universellement reconnues.

Dans notre société, en dépit des multiples efforts déployés par les instances concernées, les organismes et les institutions luttant pour le respect des droits des enfants, la situation en matière de protection des droits de l’enfance est alarmante. La présence des groupes armés dans certaines agglomérations du pays, rend le combat encore plus difficile. Certains ont tendance à forcer les enfants vulnérables à rejoindre leurs clans.

Comment y remedier?

Face à cet état de fait, l’intervenante a proposé un ensemble de stratégies visant à réduire les violations dont sont victimes les enfants. En ce sens, elle a entre autres plaidé pour une implication des enfants dans des activités de développement social, de loisir sain avant leur 18eme anniversaire et une amélioration du système de justice pour mineur et la prévention de la séparation familiale. La construction d’une Haïti respectant les droits des enfants est un impératif car chaque enfant mérite une enfance heureuse et un avenir assuré.

Esperancia Jean Noel


Message de Mme Soeurette Policar, représentante du Secteur ONG au CCM-Haiti à l'occasion de la journée mondiale du SIDA, 1 décembre 2023.

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Qui sommes-nous?

L'Observatoire communautaire sur les services VIH en Haïti (OCSEVIH), créé le 10 décembre 2020, est un projet financé par le PEPFAR et le Fond Mondial. Il est mis en œuvre suivant une approche basée sur le Community Led Monitoring (CLM) en anglais ou la Surveillance dirigée par la communauté (SDC) en français.

En effet, à travers la SDC, l’OCSEVIH se concentre sur la collecte de données quantitatives et qualitatives par le biais de diverses méthodes qui révèlent les idées des communautés sur les problèmes de qualité des services de santé aux niveaux de l'établissement, de la communauté, sous-national et national.

En termes d’objectif, l’OCSEVIH vise à donner aux communautés les moyens de surveiller la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Avec la SDC, l’OCSEVIH dispose d’une stratégie indispensable pour améliorer la riposte au VIH/SIDA en Haïti et permettre à toutes les personnes vivant avec le VIH de vivre une vie saine et digne.

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