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L’insécurité : une épée de Damoclès sur les PVVIH de l’Artibonite

Markens Selisma

Depuis quelque temps, l’actualité tourne autour du département de l’Artibonite. Les attaques armées qui s’intensifient dans ce département font le malheur de tous les habitants. Parmi les victimes de ce drame, on y trouve en grande partie les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH). Sans grande assistance du gouvernement en place, ces patients dépendants de leurs médicaments courent le risque de tomber malade.


Préoccupé par cette situation, le coordonnateur des activités à la Fondation Esther Boucicault Stanislas (FEBS), Dr. Joseph Carl Erick OBAS lance un appel urgent pour sauver les objectifs de développement durables : « L’insécurité actuelle affecte très grandement l’accès aux centres de soins aux PVVIH. Plusieurs localités du département sont sous le contrôle de groupes armés ainsi que la route principale. Dans le département de l’Artibonite, nous avons des patients de divers horizons et la plupart d’entre eux sont très vulnérables économiquement. Dépendants de leurs médicaments, ils doivent prendre leur ARV au quotidien. Si pour une raison quelconque il advient une interruption, le risque encouru est de taille : une augmentation du nombre de patients détectables qui tend vers l’augmentation du risque de transmission et l’échec des ODD 2030 », a‑t‑il indiqué.


Le médecin généraliste déplore la passivité des autorités sanitaires du pays. A cause de leur silence, la tâche de la FEBS consistant en assistance dans la prise en charge psycho‑sociale et médicale des patients devient plus difficile. Par ailleurs, il se console sur le support de certaines structures internationales. « Du côté du Ministère de la Santé publique et de la Population, il n’existe pas encore de réponse adaptée aux circonstances. À la FEBS, on doit déployer davantage d’efforts pour faire face à cette situation. Les patients ont besoin de nous plus qu’avant. Ainsi devons‑nous remercier l’Université Georgetown, à travers les différents DDP, et la FORSREF, sans leur aide, il nous aurait été difficile de multiplier nos efforts pour accompagner les patients sur le plan médical et psychologique », rappelle Dr OBAS.



Cette organisation non gouvernementale, créée le 25 avril 1996, basée à Saint‑Marc dans le bas Artibonite, qui s'occupe de la prise en charge psycho sociale et médicale des clients vivants avec le VIH/SIDA est une oasis au milieu d’un désert. En ces temps difficiles, le coordonnateur craint que la FEBS n’arrive pas à continuer son travail. « Notre mission est d'améliorer la qualité de vie des PVVIH en leur fournissant de l’assistance et toute aide nécessaire pour la réinsertion sociale des PVVIH, leur autonomie financière, l'acceptation et l'estime d'eux‑mêmes pour pouvoir aller de l'avant. Les récentes attaques à Pont Sondé menacent leurs activités. Il y a des cas ou des hommes armés ont saisi des médicaments non pas par besoin mais par méchanceté. D’autre part, les agents chargés de la distribution des médicaments se font kidnapper. L’insécurité complique sérieusement la chaîne d’approvisionnement. Et, ce n’est pas seulement les ARV, mais tout autre médicament essentiel », déplore le médecin.


Cette situation demande une réponse urgente. Les objectifs de développement durables à l’horizon 2030, spécialement le numéro 3 : bonne santé et bien‑être, requiert une implication active de l’Etat pour prendre chair. Pour le coordonnateur de la Fondation Esther Boucicault Stanislas, « aucune situation ne doit se dresser sur le chemin vers l’attente de ces objectifs. »


Jobenson Andou

 
 
 

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L'Observatoire communautaire sur les services VIH en Haïti (OCSEVIH), créé le 10 décembre 2020, est un projet financé par le PEPFAR et le Fond Mondial. Il est mis en œuvre suivant une approche basée sur le Community Led Monitoring (CLM) en anglais ou la Surveillance dirigée par la communauté (SDC) en français.

En effet, à travers la SDC, l’OCSEVIH se concentre sur la collecte de données quantitatives et qualitatives par le biais de diverses méthodes qui révèlent les idées des communautés sur les problèmes de qualité des services de santé aux niveaux de l'établissement, de la communauté, sous-national et national.

En termes d’objectif, l’OCSEVIH vise à donner aux communautés les moyens de surveiller la qualité de la prestation de services liés au VIH/sida et de résoudre les problèmes identifiés. Avec la SDC, l’OCSEVIH dispose d’une stratégie indispensable pour améliorer la riposte au VIH/SIDA en Haïti et permettre à toutes les personnes vivant avec le VIH de vivre une vie saine et digne.

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